L'esclavage africain en quelques bulles

Deux mois sans poster! Mon plus mauvais score depuis la création de ce blog.

Cet article sort un peu de ce que je fais habituellement... En fait, j'en ai eu l'idée lors des affaires de dieudonneries (je l'avais dit, que je retarde!), en partant d'un constat simple: un personnage charismatique peut faire croire absolument n'importe quoi à ses ouailles si elles ne connaissent pas le sujet.

Comme l'esclavage est un des chevaux de bataille du Dieudo, j'ai décidé de creuser un peu ce thème. Ho, pas beaucoup: je ne suis pas allée plus loin que Wikipédia. Et je me suis marrée à mettre le résultat en images. Histoire de faire un peu la BDReporter....

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L’esclavage, c’est une très longue histoire. Dans l’Antiquité, tout le monde y allait franco.

Après la chute de l’Empire romain, l’esclavage devient moins à la mode. Le christianisme n’est pas très fan du système. Il marque le pas au profit du servage.

Mais s’il disparaît peu à peu en Europe du Nord, il perdure au Sud, surtout en Catalogne et en Italie. Le gros des esclaves vient d’Europe de l’Est et part à destination d’Egypte et des îles de la Méditerranée.

Avec l’esclavagisme qui marque le pas en Europe, il n’y a que dans les pays arabes et africains qu’il reste franchement à la mode. Les Arabes et les Ottomans cherchent des esclaves partout. En Afrique occidentale, en Afrique orientale, en Europe, en Asie.

Les premiers Européens à reprendre les mauvaises habitudes sont les Espagnols et les Portugais au XVe siècle. Ils ont besoin de main d’œuvre dans le Nouveau Monde. Faut dire qu’ils ont fait du dégât du côté des populations autochtones.

L’Espagne et le Portugal montrent vite que le commerce des êtres humains rapporte gros. Les autres nations européennes ne tardent pas à les imiter. Et tant pis pour les scrupules de conscience.

C’est le début de la déportation massive des esclaves noirs vers les colonies européennes des Amériques. Cette déportation est largement aidée par une longue tradition d’esclavagisme au sein de l’Afrique elle-même. Les trafiquants de tous les horizons achètent les esclaves auprès des grands royaumes négriers comme le Dahomey.

En France, Louis XIV essaie de mettre de l’ordre dans ce bazar qu’est le commerce triangulaire. Colbert sort le fameux Code Noir, qui explique qui peut posséder et faire commerce des esclaves, quel est le statut de l’esclave et comment son maître a le droit de le traiter.

C’est au XVIIIe siècle que les pays européens, la France en tête, commencent peu à peu à légiférer pour abolir l’esclavage. C’est dur, c’est lent, il y a des revirements, et il faudra tout le XIXe siècle pour que les Européens et les Américains se défassent de cette sale habitude.